- 2007 : le Ministre des Dotations et des Affaires Religieuses du Sultanat d’Oman
- Directeur de recherche émérite au Centre National de la Recherche Scientifique (Paris)
- Professeur honoraire à l’Université de Tokyo
- Professeur émérite à l’Université de Mansoura
- M&A transaction support
Roshdi Rashed, né au Caire en 1936, est Directeur de recherche émérite au Centre National de la Recherche Scientifique (Paris), Professeur honoraire à l’Université de Tokyo et Professeur émérite à l’Université de Mansoura.
Il est membre des Académies de langue arabe de Damas, du Caire, de Tunis et d’Amman, entre autres.
L’œuvre de Roshdi Rashed s’étend sur cinq décennies. Les livres (soixante-quatre) et articles (environ cent cinquante) qu’il a publiés portent pour l’essentiel sur les sciences et la philosophie dans la civilisation islamique. Dans ces publications, il a poursuivi un double but : mieux comprendre la cité islamique et son organisation ; mieux connaître le rôle des savants de l’Islam dans la constitution de la science classique. Pour atteindre ce but, il lui a fallu commencer chaque fois par restituer l’activité scientifique en question, en recherchant les manuscrits des œuvres dans les différents pays, pour en faire l’édition critique, la traduction et, bien entendu, l’examen et le commentaire du contenu scientifique. C’est cette démarche qu’il a suivie pour différentes disciplines : mathématiques, optique, astronomie, ainsi que la philosophie des mathématiques et des sciences entre le IXe et le XVIe siècle.
Mais cette restitution de l’activité scientifique de l’Islam classique ne pouvait s’effectuer sans référence à la reprise par les savants du monde islamique de l’héritage ancien, et notamment de l’héritage grec. Roshdi Rashed a donc œuvré à la restitution de plusieurs sommes de la science grecque traduites en arabe entre le IXe et le XIIe siècle (Archimède, Dioclès, Apollonius, Ménélaüs, Diophante, etc.). Cette fois encore, il a procédé à l’édition critique des textes, à leur traduction, et a donné un commentaire de leur contenu mathématique et scientifique.
Tous ces travaux ont rendu nécessaire mais aussi possible l’élaboration d’un lexique historique de la langue scientifique arabe. Roshdi Rashed a conçu cette entreprise, dont il a assuré pendant de longues années la direction jusqu’à la parution en 2017, aux éditions Olms, du Lexique historique de la langue scientifique arabe, ouvrage imposant de plus de 1000 pages.
Les travaux de Roshdi Rashed sur les différents savoirs dans l’Islam classique l’ont tout naturellement conduit à s’interroger sur leur impact sur l’histoire de la science classique, et notamment sur les contributions des savants médiévaux, de ceux de la Renaissance et de la première moitié du XVIIe siècle. C’est donc à une réécriture de l’histoire de la science classique qu’il s’est employé, qui reconsidère non seulement la connaissance de ces sciences, mais aussi les méthodes de rédaction de leur histoire.
Ces travaux, consignés dans de nombreux livres et articles, ont incité Roshdi Rashed à mettre en chantier deux encyclopédies dont il a assuré la direction .
En 2007, le Ministre des Dotations et des Affaires Religieuses du Sultanat d’Oman, Monsieur Abdullah b. Muhammad al-Salimi, a confié à Roshdi Rashed la conception et la réalisation du Centre de l’Histoire de la Science Islamique de Mascate, Oman. Ce centre, qui combine un musée, un lieu d’expositions et d’enseignement, a été inauguré en décembre 2017.
Ces nouveaux acquis ont amené Roshdi Rashed :
1-. à reconsidérer l’histoire de certains chapitres des mathématiques grecques et à en proposer de nouvelles analyses.
2-. à reprendre sous un jour nouveau les contributions des savants et des philosophes médiévaux, comme Maïmonide, Leonardo Pisano, et de la première moitié du XVIIe siècle, comme Viète, Descartes, Fermat, dans leur relation avec leurs prédécesseurs de l’héritage grec et de la période islamique.